L’allégorie de la bûche de Noël.

Team Marto Uncategorized Leave a Comment

On connaît tous un couple qui s’est séparé dernièrement. La Covid-19 a le dos large. Il serait intéressant de voir s’il y a eu plus de séparations dans les 20 derniers mois qu’habituellement. On aime avoir un bouc émissaire. Habituellement on entend ‘’ j’avais bu, je ne savais pas ce que je faisais’’ ou ‘’ tu ne t’occupais pas assez de moi, c’est de ta faute si je suis allé voir ailleurs’’. Une chose est certaine, ce n’est jamais de notre faute, surtout lors d’une rupture. Au moins, cette fois-ci, on a la Covid-19 pour garocher nos reproches le plus loin possible de nous. Mais là, Noël arrive et c’est moche de passer les Fêtes aussi seul que la citrouille qui reste dans le champ début novembre.

         Mais lors d’une rupture, qu’est-ce qui est le plus difficile? Quitter l’autre personne, apprendre à vivre seul ou apprendre que ton ancienne flamme a déjà rallumé un autre cierge? Oui je sais c’est imagé, mais on comprend que la transition n’est jamais facile et c’est dans ce temps-là qu’on sort les fameux termes ‘’dépendante affective’’ ou ‘’pas capable d’être seule avec elle’’. J’écris au féminin parce que je suis un garçon hétéro blanc (désolé je sais que je suis pas in) et que je fréquente des femmes. Ceci-dit, je ne crois pas utile de donner des noms péjoratifs aux personnes qui passent d’un amour à un autre. MAIS j’aime quand même utiliser le terme Tarzan, parce que Tarzan ne lâche jamais une liane sans en avoir déjà une autre dans la main. Mais c’est juste pour agacer, parce que lorsqu’on y pense, ce n’est pas quelque chose de négatif d’agir ainsi. C’est pourquoi j’ai développé l’allégorie de la bûche de Noël pour démontrer mon propos.

         Imaginons deux personnes, qui ne se connaissent pas, qui vont manger dans un resto. Les deux commandent une bûche comme dessert parmi toutes les bûches sur le menu. Ils la mangent. Au complet, sans en laisser. Après avoir terminé, les deux clients prennent quelques minutes en se reculant sur leurs chaises pour penser à la bûche qu’ils viennent de manger. Les deux clients ne l’ont pas aimé. Mais vraiment pas. Le premier client demande la facture, paye et quitte le resto. Il se dirige chez lui pour aller penser à ce qu’il n’a pas aimé. Il prend du temps, revoit les ingrédients, se demande s’il n’a pas mangé trop vite, n’a pas pris le temps de savourer. Il remet la bûche en question, mais il se remet aussi en question. Lorsque son analyse est terminée, il en vient à la conclusion qu’il n’aime pas la bûche au caramel. Il aurait pu le dire au serveur après quelques bouchées pour qu’on lui apporte une autre bûche. Il ne l’a pas fait. Il sait donc que la prochaine fois, il fera attention à ne plus retrouver cet ingrédient dans son dessert et s’il en trouve une autre au caramel, il ne va simplement pas la commander. Oui c’est la faute de la bûche parce qu’elle était au caramel et qu’il n’aime pas ça, mais il aurait pu le dire.

         Vous me voyez venir avec l’autre client hein? Ouain lui non plus il ne l’a pas aimé sa bûche. Mais il ne demande pas la facture, non lui se dit, j’en commande une autre tout de suite, c’est pas vrai que je vais rester avec ce mauvais goût dans la bouche. Mais il ne sait pas ce qu’il n’aimait pas dans la bûche, il n’a pas pris le temps d’y penser. Alors il commande une autre bûche de Noël sur le menu. Une complètement différente de celle qu’il a mangée, parce que la dernière l’a déçu. Il ne prend pas le temps d’analyser si c’était le glaçage, le caramel, la crème glacée, le gâteau…C’était peut-être juste une petite chose qui n’allait pas. Pas grave il en commande une autre. Ben la 2e non plus n’est pas à son goût. Il ne se décourage pas. Encore une autre!.,. il ne feel pas du tout notre client Tarzan. Mais il repousse ça en dedans, parce que l’objectif ultime, ce n’est pas de bien aller mais bien de trouver la bonne bûche! Noël arrive, c’est pas vrai qu’il va passer les Fêtes en n’ayant pas trouvé la bonne!

         C’est un peu pour imager les fins de relations et les processus que différentes personnes utilisent pour trouver leur ‘’bûche’’. Mais en même temps, c’est difficile de penser qu’on va aimer la même bûche toute notre vie, vous avez raison…

         Il n’y a pas nécessairement une façon meilleure qu’une autre. Simplement une qui demande du recul, ce que certaines ne sont pas capable de faire et l’autre qui demande beaucoup d’essais et d’erreurs. Il ne faut pas juger, juste comprendre le processus de chaque mangeux d’bûche!

Sur ces belles paroles, passez un joyeux temps des Fêtes, gâtez-vous si vous avez trouvé votre bûche, continuez à chercher si ce n’est pas le cas et une pensée pour les gourmands qui vont partager leur bûche… Personne ne vous jugera si tout se fait avec consentement et ben de la crème fouettée!

Jean-Philippe Dagenais

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